La carrière

carrière exploitée

La carrière

La carrière

Bien avant la naissance des hommes, l’eau recouvrait entièrement le territoire des Landes. Ceci explique la présence d’un gisement de grès calcaires.

On les connaît sous le nom de carrières de Saint-Martin-d’Oney.  En réalité, le site est à cheval entre Campagne et Meilhan. Plongée dans cet univers méconnu, dont les missions vont au-delà de la simple extraction

Sur les photos en noir et blanc au début du XXe siècle, des Landais en bérets, bleu de travail et belles bacchantes posent à côté de pioches et de pelles. On y voit aussi des berlines, ces wagonnets qui servaient à transporter, jusqu’à la gare de Saint-Martin-d’Oney, le granulat issu de l’extraction.

Un siècle plus tard, le décor a bien changé : les dumpers – un véhicule qui peut transporter jusqu’à 44 tonnes de matériaux – ont remplacé les berlines, les tapis vibrants ont fait disparaître les rails et les concasseurs et autres cribles ont industrialisé la petite production artisanale. L’an passé, le site, passé sous le giron du groupe Carrières et Matériaux du Grand Ouest, a extrait 350 000 tonnes de grès calcaires.

« On est alors en pleine période de l’Aquitanien. Il faut se dire qu’ici, la température de l’eau avoisine celle que l’on trouve actuellement dans l’océan Indien. On a même retrouvé, lors de fouilles, le fossile d’un metaxytherium (un ancêtre du lamentin) », explique Jean-Jacques Cladères, membre de l’association culturelle de Saint-Martin-d’Oney, qui s’est découvert, après une carrière au Centre de formation des apprentis (CFA) du bâtiment à Morcenx, une passion pour la paléontologie. Au point d’avoir créé un musée sur le site même, le musée André-Vives, du nom du Saint Martinois ancien propriétaire de la carrière. « Le Muséum d’histoire naturelle de Paris a même fait plusieurs campagnes de fouilles ici », précise-t-il encore.